MOKREYONLAGAZETTE : Seconde vie aux journaux… à coups de crayon

Après avoir travaillé dans l’entreprise familiale pendant des années, Mujahid Emambokus, 32 ans, décide de voler de ses propres ailes. Il a l’idée de donner une seconde vie aux déchets en papier en les transformant en crayons à papier. L’entreprise Morivert voit le jour. En 2019, il se lance dans la production du « Plain Paper Pencil » afin de débuter son business. En 2021, Mujahid Emambokus a commencé à produire des crayons «Plantable Pencils» contenant des graines à l’intérieur d’une capsule. Situé tout au bout du crayon, cela permet à l’utilisateur de mettre en terre, trois à cinq plantes. Au quotidien, il produit environ 800 crayons 2B à partir de papier journal dans son Eco- Factory situé à la rue Boulevard Victoria, Vallée-Pitot. Pour se faire, l’entrepreneur récupère les déchets en papier dans les points de collecte à Port-Louis, Rose-Hill et St-Pierre. Après la collecte et le tri des déchets, les papiers sont coupés selon une taille spécifique. Puis, il procède à l’assemblage du crayon sur lequel le papier journal ou recyclé est collé par une machine. Le « Rolling Process » fini, s’ensuit la finition des crayons avant la mise en vente. Un crayon coûte entre Rs 7 et Rs 8 pour les commandes des compagnies. « Nous faisons des crayons personnalisés. » Au niveau individuel, une boîte de 10 crayons coûte Rs 150. Il faut compter Rs 25 l’unité pour le crayon « graines ».

Quelles plantes se trouvent dans la capsule du crayon?
« Il y a des aromates, des fleurs et des légumes dont la tomate et le gombo dit ‘lalo’. L’idée est de permettre à l’utilisateur du crayon de planter 3 à 5 plantes pour remplacer l’arbre qui a été abattu pour faire des crayons », souligne Mujahid Emambokus.

Pourquoi s’est-il lancé dans cette entreprise verte ?
« Durant les confinements, de nombreuses personnes se sont mises à planter et je voulais apporter ma pierre à l’édifice. J’ai ainsi développé le concept de mes crayons. » Cette initiative lui permet aujourd’hui d’employer sept personnes. « Nous dépensons des milliers de dollars dans l’importation de produits de Chine et ailleurs. En produisant localement mes crayons, je contribue au Produit intérieur brut du pays. » Toute personne souhaitant donner ses vieux journaux ou autres papiers peut contacter Morivert sur sa page Facebook « MoKreyonLagazette ».